Edvia vous accompagne, vous et vos étudiants
28 mai 2025
Anxiété, épuisement, perte de sens, troubles de la concentration... Chez les jeunes adultes, ces mots résonnent de plus en plus fort. Dans les amphis comme dans les colocations, dans les discussions entre amis ou lors des rendez-vous médicaux, une réalité s’impose : la santé mentale des étudiants est en souffrance. Et si l’on commençait enfin à s’en occuper sérieusement ?
Une génération à bout de souffle
Depuis quelques années, les signaux sont clairs : la santé mentale des 18–25 ans se dégrade, et à une vitesse inquiétante. En France, près d’un jeune adulte sur cinq a connu un épisode dépressif en 2021. Une progression fulgurante depuis 2017. Le COVID a sans doute joué un rôle d’accélérateur, mais la tendance était déjà là : isolement, précarité, pressions sociales, sur-stimulation numérique… Les sources de mal-être sont multiples.
Et les conséquences sont visibles : usage croissant de médicaments (antidépresseurs, anxiolytiques, somnifères), augmentation des consultations psychiatriques, et même des tentatives de suicide. Un malaise profond, souvent silencieux, mais de moins en moins ignoré.

Le quotidien sous tension
La santé mentale ne se résume pas à des diagnostics cliniques. Elle se manifeste aussi dans les détails du quotidien :
Une fatigue permanente, malgré des nuits de sommeil.
Une incapacité à se concentrer plus de quelques minutes.
Une boule au ventre à l’idée d’aller en cours ou de rendre un devoir.
Un sentiment de solitude, même entouré.
Pour beaucoup, ces difficultés ne sont pas "graves" au sens médical. Mais elles pèsent. Et lorsqu’elles s’installent, elles peuvent freiner les études, l’épanouissement personnel, et la construction de soi.
Alors, que faire ?
Bonne nouvelle : il existe des leviers concrets pour aller mieux. Individuellement, collectivement, institutionnellement. Voici quelques pistes qui ont fait leurs preuves — et qui méritent d’être partagées largement.
Retrouver des repères dans son quotidien
Le bien-être mental commence souvent par… le corps. Une hygiène de vie saine (sommeil régulier, alimentation équilibrée, activité physique, gestion des écrans) peut paraître basique, mais elle est trop souvent négligée. Organiser sa journée, alterner travail et repos, créer des rituels simples : autant d’outils pour gagner en clarté mentale.
Apprendre à gérer la pression
Des méthodes existent pour mieux vivre le stress, améliorer sa concentration et retrouver du plaisir à apprendre. La méthode Pomodoro, la respiration consciente, la méditation guidée, ou encore l’écriture dans un journal peuvent aider à retrouver une forme de stabilité mentale. Ce sont des gestes simples, mais puissants.
Briser l’isolement
Parler, partager, demander de l’aide. Trop d’étudiants vivent leur mal-être dans le silence, par peur du jugement ou par manque d'information. Pourtant, des espaces existent : groupes de parole, dispositifs d’écoute, services de santé universitaire, mentors ou simplement amis bienveillants. Parfois, le simple fait de mettre des mots sur ce que l’on vit peut changer la donne.
Renforcer les dispositifs d’accompagnement
Certaines écoles ou universités ont commencé à proposer des ateliers de gestion du stress, des espaces de pause mentale, ou encore des consultations psychologiques gratuites. Mais ces initiatives restent encore trop rares ou peu connues. Il est temps de les généraliser, de les rendre visibles, et surtout accessibles à toutes et tous.
Construire un futur plus serein
La crise de santé mentale chez les jeunes n’est pas une fatalité. C’est un signal d’alarme, mais aussi un appel à repenser nos manières d’accompagner cette génération en construction. Car derrière les statistiques, il y a des visages, des parcours, des potentiels. Et une envie, forte, de se sentir mieux.
En investissant dans des solutions concrètes, accessibles et bienveillantes, on peut faire une vraie différence. Aider les jeunes à se sentir écoutés, outillés, entourés : voilà peut-être le plus bel investissement pour l’avenir.